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Siraba Dembélé, une carrière en or

  • julieradatti
  • 7 mars 2019
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 mars 2019

Rencontre avec une handballeuse de talent. Siraba Dembélé, capitaine de l'équipe de France, évolue sous le soleil, à Toulon Saint Cyr. Après 6 ans passés dans des clubs européens, elle a retrouvé la rade varoise l'an dernier.


Siraba Dembélé n'est pas n'importe quelle sportive de haut niveau. Il suffit de dérouler son palmarès pour s'en apercevoir : plusieurs fois championne de France avec Toulon Saint Cyr, médaillée d'argent aux JO de 2016... Et surtout, championne du monde et d'Europe en titre avec l'équipe de France. Comme si cela ne suffisait pas, c'est en tant que capitaine que la handballeuse a remporté ces deux derniers titres. Siraba accumule les trophées, tout en conservant son humilité et son sourire.


Parcours parfait

Photos du club Toulon Saint Cyr


C'est un peu par hasard qu'elle a découvert le handball, « Quand j'étais enfant, je faisais tout avec ma sœur qui a deux ans de plus que moi. Lorsqu’elle est allée s'inscrire au club de handball de notre ville, je l'ai accompagnée et finalement je me suis inscrite moi aussi». Aussi simple que ça. A 11 ans, la gamine qui a grandi à Saint-Lubin-des-Joncherets, (commune de 4 000 habitants en Eure-et-Loir), ne s'imaginait pas représenter un jour son pays dans les plus grandes compétitions. « J’ai tout de suite accroché. On était entre copines, on s'amusait, on fêtait les victoires et on se soutenait lors des défaites ». La suite ? Elle rejoint Dreux en 2003 et gravit les échelons, au fur à mesure. Jusqu'à Mérignac en 2006. Et c'est ainsi, sans pression dit-elle, qu'elle gagne sa place en équipe de France la même année.

Première sélection, Siraba Dembelé a tout juste 20 ans. Que pense-t-elle à ce moment-là ? « Je ne m’étais jamais fixée d’objectif, alors quand ça m’est tombé dessus je me suis dit : Ça y est j'y suis, c'est top ! »

Atteindre un tel niveau demande forcément un engagement total. « avec le club c’est 12 heures d’entraînement par semaine, plus les matchs chaque week end. Il y a aussi les regroupements avec l’équipe de France tous les 2 mois, les compétitions internationales… Je ne suis pas devenue championne du monde et d’Europe par hasard, j'ai travaillé, persévéré, je me suis battue. » Alors forcément, la jeune femme voit moins sa famille, manque de temps, mais pas question pour elle de parler de sacrifice « j’ai du mal avec ce mot. Bien sûr, c’est difficile, mais j’ai vécu des moments extraordinaires, je n’ai aucun regret. Je rattraperai le temps perdu plus tard » promet-elle dans un sourire.

Un dernier rêve olympique


A 33 ans, l'ailière de l'équipe de France commence justement à penser à l'après. En tant que femme d’abord « l'horloge biologique tourne » souffle-t-elle en riant. Faire une pause pour devenir mère ? « Je connais des athlètes qui l'ont fait, c'est possible mais c'est très dur. Après une grossesse et une pause d'un an, il faut pouvoir retrouver sa forme physique », reconnaît-elle. Et de poursuivre « Et puis être parent tout en enchaînant les entraînements, les matchs, les déplacements, cela implique forcément moins de disponibilité pour son enfant. Ce n'est pas ce dont j'ai envie ». Consciencieuse, Siraba Dembélé a repris des études par correspondance, un bachelor en marketing.

Mais avant d’entamer cette nouvelle vie, la sportive veut accrocher un dernier trophée… L’an prochain, les jeux olympiques se dérouleront à Tokyo. Un rendez-vous unique dans le monde sportif. Photo du club Toulon Saint Cyr

« Tous les athlètes se soutiennent, avec un objectif unique : rapporter le plus de médailles à son pays. Alors forcément j’ai très envie d’y participer une nouvelle fois. Si j’ai les capacités et que je suis sélectionnée, je me donnerais à fond », espère Siraba Dembélé. Compétitrice jusqu’au bout.

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