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Le planning familial Varois Gay friendly

  • julieradatti
  • 11 déc. 2020
  • 3 min de lecture

Le préfet du Var Evence Richard, Chantal Doerr, Chantal Massari co-présidentes et Aline Estragon conseillère conjugale et familiale

Encore victime d’injures, de haine et parfois de discriminations, la communauté LGTB (lesbiennes, gay, bi, trans) du Var a désormais un lieu d’écoute qui lui est dédié. Sollicité par la préfecture, la structure a ouvert il y a quelques semaines une permanence d'accueil et d'orientation à Toulon. Après un an de concertation, le planning a créé un réseau regroupant une vingtaine d’association pour aider la communauté LGBT+.


Aline Estragon, coordinatrice du planning familial et conseillère conjugale et familiale, détaille cela.


Quels sont les objectifs de cet accueil ?


C'est d'abord un lieu d'écoute. Les personnes peuvent venir seules, en couple ou en famille. Elles viennent parler de leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Nous les recevons en entretien. Ce ne sont pas des suivis très longs puisque nous ne sommes pas psychologues. Notre deuxième objectif est d’orienter ce public vers les professionnels du réseau mis en place, en fonction des demandes. Si c’est une question juridique par exemple, nous aiguillons vers le défenseur des droits ou le CIDFF (centre d’information sur les droits des femmes et des familles). Il peut aussi s’agir d’aide à la parentalité, de santé, de sexualité …


Qui pousse la porte de cette permanence ?


C’est un public très varié, de tous les âges. Même si je vois beaucoup d’adolescents, nous recevons aussi des adultes, des couples. Toutes ces personnes, nous parlent d’abord d’identité, de confiance en soi et d’estime de soi. Avec comme questions principales :

Comment je me positionne dans cette société qui ne reconnait pas les différences ? Comment trouver ma place au sein de l’école, dans l’espace public, dans ma famille ? Pourquoi je ne peux pas embrasser mon petit copain ou ma petite copine dans la rue ? Pourquoi je subis autant d’insultes, de violences ?

Qu’est-ce que vous leur répondez ?


Au planning familial, on prône l’autodétermination des individus. C’est-à-dire que chacun doit être libre d’être qui il veut. Alors bien sûr je ne vais pas changer la société dans cette permanence ! Mais je peux aider les personnes à se protéger, à savoir réagir, tout en s’épanouissant au niveau affectif et sexuel.




Vous pointez notamment un manque de formation des médecins sur les questions d’identités sexuelles


Au niveau des parcours de transition c’est très compliqué dans le Var. Les médecins sont peu formés à ces questions, ils restent dans un schéma très paternaliste, psychiatrique. Or on n’a pas besoin de psychiatriser à tout prix le parcours de transition, les personnes savent très bien ce qu’elles veulent. Je travaille avec une super association Trans-mission 83, fondée il y a un an à Toulon et qui est en train de créer un répertoire des médecins LBGT friendly et trans Friendly.


Le principal manque dans le Var c’est aussi un centre d’hébergement pour les personnes LGTB, notamment les mineurs qui pourraient être mis à la porte par leurs familles …


Effectivement dans le Var il n’y a pas de lieu spécifique. Pour l’instant, nous travaillons avec l’association le Refuge à Marseille. Notre objectif c’est bien sûr d’améliorer ce point et d’étendre le dispositif d’accueil sur le Haut Var.


Le préfet du Var reconnait lui aussi des manques dans l’accueil de cette communauté, mais « l’année a été compliquée ! L’épidémie et le confinement ont freiné les initiatives » justifie Evence Richard. « Avec le temps, ce lieu d’écoute se développera dans le Var et un centre d’hébergement pourrait aussi voir le jour ».


La permanence est ouverte le vendredi de 12h à 16h au planning familial, 24 rue Victor Clappier à Toulon.



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